L’églantier

Côté Cathédrale

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La rose de Marie

La rose, simple églantine, forme la couronne des Vierges à l’enfant des portails des cathédrales. Fleurs à cinq pétales comme l’églantine et l’aubépine ou rose de Damas à multiples pétales, les roses sont associées à Marie surtout par l’immense postérité littéraire chrétienne qui en font une plante biblique symbole de pureté et de virginité.

En corbeille d’églantines sous une vierge de la façade sud, en guirlande d’aubépine sur une frise de la façade centrale, ou en médaillon stylisé sur les côtés nord, la reine des fleurs est omniprésente.

Elle accompagne le couronnement de Marie par le Christ lors de l’Assomption sur une façade. On y voit clairement une voûte d’églantine au dessus des deux personnages assis.

Enfin, en rosace de la Cathédrale, achevée en 1318, elle fait la synthèse du végétal et de la lumière, du nombre et de la couleur, de la géométrie et du mouvement. Avec ses quatorze mètre de diamètre, c’est là qu’elle offre sa plus magnifique représentation à la vue des hommes et à la gloire de Notre Dame de Strasbourg.

Côté végétal

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Rosa canina L. – Rosacée

La famille des rosacées comprend près de 2800 espèces qui poussent essentiellement dans les régions tempérées du globe. Elle comporte de nombreux végétaux qui nous sont familiers comme les aubépines (Crataegus), les pommiers (Malus), les cerisiers (Prunus) ou les rosiers (Rosa).

L’églantier croît le long des haies, des lisières forestières en Europe, en Afrique du Nord et dans l’Ouest de l’Asie. C’est un arbuste buissonnant recouvert d’aiguillons acérés. Ses fleurs rose-pâle sont munies de cinq pétales. Son fruit rouge écarlate s’appelle un cynorrhodon : c’est un faux-fruit formé du réceptacle floral qui s’est épaissi en enserrant les akènes garnis de poils raides irritants qui valent au cynorrhodon son surnom de « poil-à-gratter » ou encore de « gratte-cul ».

Le nom latin de l’églantier signifie « rosier des chiens » car ses racines étaient autrefois considérées comme un remède contre la rage. Ses fleurs ont des propriétés laxatives, mais on utilise principalement les cynorrhodons qui ont des vertus diurétiques, astringentes, antiseptiques et antiscorbutiques en raison de leur exceptionnelle richesse en vitamine C (10 à 20 fois plus que le citron). Les faux fruits sont consommés frais en purée, en confiture ou séchés pour élaborer des tisanes.

Merci à Frédéric Tournay, botaniste de talent.
Dessin : Jaime Olivares.
Photo : Shirin Khalili.

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