Brumes automnales

Dans la brume d’automne et le brouillard,
Les feuilles qui tombent des arbres de leur plus belles couleurs se parent.
Tombant sur la route et sur les places,
Comme pour annoncer l’arrivée de l’hiver et la saison de glace !

Du haut de sa flèche, elle trône à sa place;
Depuis un millénaire, offrant aux croyants venus prier, un véritable palace;
Un endroit où se mêlent les murmures et le silence,
Où la quiétude sur l’agitation prend enfin sa vengeance;

Depuis la Petite France, on la distingue à peine,
Perdue dans le trouble étrange de la capitale européenne;
Pourtant elle est bien là,
Pour le plus grand plaisir des visiteurs et des strasbourgeois;

En plein mois de novembre, l’anniversaire de la Libération
Permet à chacun de se souvenir avec émotion
De cet instant où les pleurs ont fait place à une clameur;
La fin de l’horreur, on n’osait plus y croire;
L’obscurité fait place à l’espoir !
Une discrète lueur tout là-haut
Laisse entrevoir qu’on vient de hisser le drapeau !

Bientôt Noël et son marché;
L’émerveillement, dans notre ville fait son entrée;
Avec ses parfums épicés et chaleureux,
Pour que petits et grands puissent être heureux;

Au loin, la place Kléber,
Dans la discrète lueur des réverbères;
Assiste à l’illumination de son sapin,
Les plus jeunes pour la glisse ressortent les patins;
Pendant que les adultes se perdent dans les parfums,
D’orange, de thym et de romarin;

Petit à petit, elle se prépare à veiller,
N’oubliant pas, ses cloches de faire sonner;
Demain matin, elle sera toujours là;
Son tintement, on l’espère nous réveillera,
Pour une journée de celles qui devraient durer toujours :
La Cathédrale de Strasbourg.

David Gantou-Ingold

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