Le samedi 25 octobre, la chapelle Saint-Laurent de notre cathédrale était pleine de monde. S’y déroulait un événement qui n’a lieu que rarement : la consécration du nouvel autel et du mobilier liturgique nécessaire au déroulement des offices religieux. Avec deux autres membres du bureau, j’y ai représenté notre Société qui a participé modestement à hauteur de 5000€ à la réalisation de l’ensemble.
Au cours d’une messe solennelle concélébrée par l’archevêque et des membres du clergé dont M. Didier Muntzinger, curé de la paroisse Saint-Laurent, la parole a été donné après l’homélie à deux personnes. M. Dufour, architecte des monuments historiques en charge du projet, a expliqué qu’il a fallu plusieurs dessins et de nombreuses discussions avec les parties concernées pour mener à son terme une œuvre qui réponde à des éléments décoratifs de l’édifice . Représentant le personnel de la fondation de l’Œuvre Notre-Dame, un artisan tailleur de pierre a pris la parole pour commenter l’exécution de l’ensemble qui a demandé plusieurs milliers d’heures de travail. En spécifiant que la pose de la pierre d’autel a donné des sueurs froides à toute l’équipe : lourde à poser sur un piétement des plus fins, l’opération nécessitait une précision au millimètre près.
Si la cathèdre, l’ambon et les sièges ont été bénits, l’autel a été consacré suivant un rituel complexe. Après trois tours d’encensement, l’archevêque l’a oint de l’huile sacrée, le saint chrême, sur toute son étendue puis y a inséré les reliques nécessaires pour que l’autel puisse servir au culte. Il s’agit de trois saints en rapport avec Strasbourg : sainte Odile, patronne de l’Alsace, saint Charles de Foucauld – né dans notre ville, il a fréquenté cette même église dans son enfance- et saint Henri II, roi et empereur germanique. Ce dernier s’est investi dans la vie de l’Eglise et figure même dans un des vitraux ornant le chœur de notre cathédrale. Leurs reliques reposent désormais dans une cavité de l’autel, solidement fermée à des fins de protection. L’église paroissiale Saint-Laurent répond désormais aux orientations préconisées par le concile Vatican II.
Nous ne manquerons pas d’organiser des visites guidées de ce lieu où cohabitent désormais les XVIIIe et XXIe siècles.
Francis Klakocer