Marc C. Schurr, La tour de la cathédrale de Strasbourg : la 8e merveille ?

C’est dans une salle archi-comble que les Amis de la cathédrale et la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame ont inauguré leur saison culturelle, mercredi 17 septembre. Il faut dire que le conférencier bénéficiait d’une notoriété certaine : l’ancien président, Marc Schurr, a présenté la flèche de la cathédrale comme étant la huitième merveille du monde, histoire, textes et images à l’appui.

La conférence a traité de l’historiographie de la cathédrale et de l’histoire de la construction de la grande tour de la cathédrale. Le début a été marqué par une présentation des informations fournies par les chroniques les plus anciennes : celles de Fritsche Closener, de Jacques Twinger de Koenigshoffen et surtout les ouvrages de Daniel Specklin et d’Osée Schad. Ces informations ont été confrontées à l’état actuel de la recherche en histoire et archéologie de la cathédrale. Deux thématiques ont été explorées en profondeur : la légende des „Junker von Prag“ comme bâtisseurs de la cathédrale ainsi que la question de l’apport de maître Jean Hultz à la construction de la tour et de sa flèche. Dans son propos, le conférencier a notamment proposé une analyse détaillée du dessin d’architecture médiéval récemment acheté avec le soutien de la SACS, pour le Musée de l’Œuvre Notre-Dame. Il a démontré que Jean Hultz a su s’inscrire dans la tradition du chantier qui remonte à la période de l’illustre architecte de la cathédrale, Erwin von Steinbach, tout en se présentant comme créateur innovateur.

L’éloge fait par les chroniqueurs d’antan est donc pleinement justifié, tout comme l’est cette affirmation sur son épitaphe : Nit höher die Kunst. Autrement dit : avec maître Hultz l’art a atteint son acmé, à tout jamais insurpassable.

Francis Klakocer
Ill. : Marc C. Schurr

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